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A bicylette, en quête d’infini

28 février 2025Aucun commentaireLaurianne

Un petit ovni à la fois drôle et touchant est sorti dans les salles obscures ce 26 février. Le documentaire-fiction à bicyclette ! de Mathias Mlekuz filme 2 amis, Philippe Rebbot (Sur Un fil, L’amour flou) et Mathias Melzuk, de l’Atlantique à la mer noire, pour refaire à vélo le voyage entrepris quelques années plus tôt par Youri, le fils de Mathias, disparu tragiquement.

 

Deux hommes, amis à la ville comme à l’écran, sans rivalité, sans quête amoureuse ou action redoutable de gangsters, course de voitures ou un monde à sauver… Deux hommes qui osent pleurer, qui cherchent à rendre hommage tout en faisant un deuil, deux hommes qui osent se montrer vulnérables : cela souffle comme un petit vent de fraîcheur et d’authenticité dans le panorama du cinéma. « Ben oui, je suis un homme déconstruit » nous fait remarquer d’un sourire Philippe Rebbot, jambes croisées, clope à la bouche et désinvolture revendiquée. « Et oui, je suis aussi un peu soupe au lait, j’assume ! » poursuit-il, résigné, avant de conclure : « Sans les caméras peut-être qu’on aurait eu plus de pudeur, mais là il fallait dire et raconter Youri. En fait, on est entre le documentaire et l’affection ». Son acolyte, le réalisateur et père du fils disparu enchaîne : « quand j’ai demandé à Philippe s’il voulait faire avec moi le voyage à vélo qu’avait fait Youri, il m’a dit : « oui mais on en fait un film ! » Je n’étais pas sûre que mon histoire personnelle puisse intéresser les gens puis je me suis dit que ça nous obligerait à le faire et serait un hommage à Youri ».

« Entre documentaire et affection », l’émotion en trame de fond

Youri était clown et avait pris la route à bicyclette pour faire des spectacles sur son chemin, ce qu’ont fait les deux amis soulignant que « le langage du clown est universel ». Si on voit peu de scènes de clowns dans le film, les sourires des enfants sur celles gardées le confirme. Mêlant scènes burlesques et moments où les larmes s’échappent, le réalisateur affirme clairement « tout a été filmé en une seule prise. Certaines scènes étaient écrites et jouées comme la scène du AirBnb en Autriche, mais tout au long du voyage, on ne voulait pas jouer, même si forcément nous sommes comédiens… On voulait capturer des moments, on ne rejouait pas des émotions spontanées et naturelles afin de garder toute l’authenticité du film ». Philippe Rebbot complète : « C’est un geste non anticipé. J’aime ce genre de film où on ne me demande pas de lire des répliques que je ne retiens pas de toute façon. »

Quand on demande à Mathias Mlekuz si le film l’a aidé dans son parcours de deuil et s’il en retire des enseignements, il nous répond : « ce n’est pas un film thérapeutique, il a été violent physiquement et mentalement pour moi. On vient souvent me voir à la fin des projections pour me demander des conseils pour mieux vivre un deuil, je n’en ai pas ! Chacun fait son chemin. Mais, depuis le film, les gens viennent me voir pour me réconforter, c’est agréable, et d’une certaine façon j’entretiens mon déni, je continue à le faire vivre tant que je parle de lui. »

Financer l’inconnu, l’épopée de la distribution

« Les producteurs ont été courageux de financer un film dont on ne savait rien au début, j’avais juste le principe et je ne savais pas ce qu’il allait se passer » explique le réalisateur avant que le chef opérateur précise : « On a choisi un matériel léger, pas d’éclairage, des caméras discrètes afin de pouvoir capter le plus de moments de vie, délicatement. On a aussi choisi un format 12 :35 pour coller à cette quête d’honnêteté ». Mathias Mlekuz confie : « Nous avons eu beaucoup de mal à trouver un distributeur et on n’est pas passé loin de la sortie technique. Aucun distributeur ne voulait de nous. Heureusement, le film a été proposé en compétition à Angoulême, au départ, il ne devait même pas être en compétition. Et il a gagné ! Et ça a été un vrai succès public. Après Angoulême, les distributeurs sont revenus vers nous mais on a décidé de garder Ad Vitam qui était le seul à nous avoir donné un accord de principe ». Une ode à ne jamais lâcher et continuer à pédaler ? En tous cas, un moment d’émotion qui rappelle la légèreté des années 1970-1980 et une ode à la vie qui unit et se poursuit.

Laurianne Ploix

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