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La langue des signes au cœur de la création théâtrale

5 juin 2025Aucun commentaireLaurianne

Fondée en 2008, la compagnie de théâtre ON OFF, propose des spectacles vivants et visuels sous toutes leurs formes et contribue à visibiliser la culture sourde par les biais artistiques. La compagnie pointe également l’importance de l’accès à l’interprétariat en langue des signes pour tout le monde, personnes sourdes et personnes entendantes.

 

Comment faire vibrer un public sourd, malentendant et entendant au théâtre ? Depuis 17 ans la compagnie ON OFF se consacre à la création bilingue en langue de signes (LSF) et en français, en questionnant leurs possibilités artistiques et esthétiques. La LSF est la première langue de la compagnie et la langue maternelle d’Anthony Guyon, comédien et directeur artistique. Cette volonté de raconter des histoires, Anthony la puise dans son enfance, dans les années 1980. A l’époque, faute de sous-titres, Anthony tente d’interpréter les films qui le fascinent par le seul biais des images, avant de les rejouer lui-même pour ses parents, sourds aussi, et pour d’autres enfants sourds. Cette sensibilité précoce pour le jeu le prédestine à un métier d’acteur, dont il se détourne à l’âge adulte pour exercer un métier « plus stable » dans la comptabilité… avant de retrouver son amour du théâtre, sans toutefois passer par une formation. « Il n’y a pas d’écoles, mais quelques petites structures, ça reste de l’arrangement, pas de la formation. On a besoin de personnes compétentes, mais le chemin de la professionnalisation des personnes sourdes est long », détaille l’artiste ajoutant que depuis quelques années existe une école de théâtre universelle à Toulouse, exclusivement en langue des signes. Il a pu y donner des cours.

 

« être sourds ce n’est pas avoir une oreille à réparer, c’est avoir une culture, une langue, une vision du monde, avoir une sensibilité à part entière. »

Il y aussi un travail d’adaptation chez ON OFF, explique Pénélope Schulmann, chargée de production et coordinatrice des projets, à partir de la demande de compagnies souhaitant rendre accessible leurs spectacles aux sourds. Dans ce cas-là il s’agit d’adaptation parce que les deux langues ne sont pas là dès le début du projet. La LSF apporte une dimension visuelle, une corporalité dont ont témoigné les spectateurs entendants. « Par exemple, j’ai voulu adapter le spectacle « Arrête avec tes mensonges », les spectateurs ont trouvé qu’en langue de signes, il y avait de la poésie, de l’émotion, les sensations étaient décuplées », affirme Anthony Guyon. ON OFF organise également des ateliers de pratique artistique dans des écoles pour enfants entendants, sourds, dans des prisons, dans des foyers pour sourds avec handicaps associés. La compagnie est à l’origine du ON OFF Festival organisé tous les mois de septembre à l’occasion de la Journée Mondiale des Sourds. Selon Schulmann ces activités permettent de « déconstruire certains schémas de pensée, de déconstruire aussi l’idée systémique de handicap, de dire qu’être sourds ce n’est pas avoir une oreille à réparer, c’est avoir une culture, une langue, une vision du monde, avoir une sensibilité à part entière ». ON OFF coordonne le Parcours Culturel Spectateurs Sourds créé en 2008 en Auvergne-Rhône-Alpes qui centralise l’offre d’une quarantaine de structures culturelles. Afin qu’elles puissent mieux accueillir les personnes sourdes, des structures vont pouvoir bénéficier de formations de la compagnie ON OFF via l’Afdas. La coordinatrice suggère différentes pratiques inclusives à soutenir comme privilégier des personnes sourdes pour signer sur scène car c’est leur langue maternelle, faire en sorte que les compagnies travaillent dès le début en langue de signes pour que ça soit plus agréable et inclusif pour les personnes sourdes, former les structures culturelles à ce public qui est varié (sourds profonds, malentendants, personnes sourdes signantes ou pas signantes).

Aujourd’hui, Anthony Guyon propose de rendre l’étude de la LSF obligatoire dans les écoles. Et Pénélope Schulmann propose de rendre gratuit les frais d’interprétariat pour les sourds et les entendants car « l’égalité des chances ça passe aussi par-là, c’est la possibilité pour tout le monde d’interagir avec tout le monde, sachant qu’il s’agit de la deuxième langue officielle française ».

Apolline Authier et Luisida De Ieso

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