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Le CARPA promeut l’accessibilité universelle

5 juin 2025Aucun commentaireLaurianne

Le Collectif des Associations du Rhône pour l’Accessibilité (CARPA), né en 1990, regroupe une trentaine d’associations rhodaniennes, qui militent pour l’accessibilité des personnes en situation de handicap (PSH). Nous avons pu échanger avec Marie-Laure Galland, trésorière du CARPA et au pilotage des formations de CARPAccess, Jean-Joseph Parriat, président du CARPA et CARPAccess et Jean-François Roussot, trésorier de CARPAccess. Nous leur avons demandé les enjeux et solutions à l’heure des 20 ans de la loi handicap.

 

« Nous sommes forces de proposition et c’est pour cela que l’on vient nous chercher. Nous donnons des recommandations d’adaptation sur des plans pluriannuels, nous sommes dans toutes les commissions accessibilité des politiques locales, nous partageons des astuces aux particuliers. Nos formateurs sont tous des personnes en situation de handicap et on base nos partages d’expérience sur l’usage », nous explique Marie-Laure Galland, qui a aidé au développement de CARPAccess. Cette association filiale de CARPA, labellisée Qualiopi, propose une offre de conseil, d’expertise, de formations et d’audit autour du handicap. « On venait beaucoup nous demander des conseils, comment faire, et c’est un besoin auquel on a voulu répondre de manière professionnelle. Les transformations en faveur de l’accessibilité iraient bien plus vite si nous étions consulté dès le début d’un projet, plutôt que de nous consulter à la fin car il y a des obligations réglementaires. Par exemple, moi je suis dans l’accessibilité des logements. Si on formait les architectes et les professionnels de la construction, si on pensait le projet d’un bâti de manière accessible dès le début, on ferait des montées progressives plutôt que des escaliers. Cela éviterait d’ajouter des rampes (ou autres) aux escaliers et d’ajouter des coûts à la fin du projet. Ce serait plus efficace et moins coûteux de penser l’accessibilité pour tous, en amont de toute construction. Si sur l’existant, l’adaptation n’est pas toujours possible, sur le nouveau, on ne devrait plus construire sans prendre en compte l’accessibilité. », nous explique Jean-François Roussot.

« L’accessibilité pour tous, ça veut dire pour toute la population. Avec nos 30 associations, nous représentons presque tous les handicaps et des milliers de personnes, mais finalement un accès aux personnes à mobilité réduite (PMR) est utile à un parent avec une poussette, à une personne âgée, à une personne blessée en béquille, à une personne avec une valise… Et aux PSH. Le handicap fait parfois peur mais l’accessibilité dépasse le handicap, c’est pour cela que l’on parle et défend une accessibilité universelle : pensée pour toutes et tous. » développe Marie-Laure Galland. L’accessibilité universelle est une politique publique visant à permettre à tous des opportunités équivalentes et une expérience de qualité en toute autonomie. Pour l’encourager, le CARPA a défini 10 secteurs d’interventions (voir graphique ci-contre), si celles autour de la scolarité, du logement et des établissements recevant du public (ERP) ont été médiatisés et démocratisés, notamment avec la loi handicap de 2005, de nombreux autres domaines d’activités comme la culture ou le numérique commencent tout juste à être pris en compte.

 

La loi handicap, 20 ans après, quel bilan ?

« On a vu de nombreuses évolutions notamment dans les transports. Aujourd’hui, presque tous les collèges de la Métropole sont complétement accessibles. Nous avons été consultés pour la construction du tram T6 et ils nous ont écouté, il sera accessible. Lyon est l’une des premières métropoles de France en terme d’accessibilité des transports. Nous avons 100 % de balisage sonore sur les feux tricolores, sur les stations du métro et du tram. On a progressé sur la voirie même s’il reste encore beaucoup de choses peu accessibles. Au niveau des ERP, 30 % sont accessibles sur la ville de Lyon mais nous étions à 11 % il y a 5 ans. à Villeurbanne, nous sommes même à 70 % d’accessibilité. C’est une question de moyens financiers mais surtout de volonté politique et de capacité d’implication des services responsables. Dans le logement, la loi fixe un quota à 20 % pour les constructions neuves, nous sommes environ à 6 % aujourd’hui sur l’ensemble du parc de notre territoire. Dernièrement, nous avons réussi à faire passer un indicateur de mesure afin de pouvoir se rendre compte des évolutions. Les bailleurs sociaux ont signé une charte avec un référentiel handicap. Il faut répéter et se battre en permanence mais on arrive à des résultats, petit à petit. Il faut noter aussi que nous avons vu de réelles évolutions depuis 2015 car la loi est devenue contraignante et punitive. La loi de 2005 encourageait les changements mais ne punissaient pas ceux qui ne la suivaient pas. à partir de 2015, des agendas d’accessibilité ont été mis en place et là on a vu de réelles évolutions. En France, une loi sans contrainte, malheureusement, ne fonctionne pas. » développe Jean-François Roussot.

« La loi a beaucoup aidé sur la mobilité mais il reste tant à faire. Dans l’emploi, les quotas fonctionnent et sont à encourager. L’instauration d’un référent handicap obligatoire dans toutes les entreprises de plus de 250 salariés n’a pas toujours été accompagnée de formation et nous pouvons aider sur ce point-là. L’accessibilité numérique n’était pas cadrée par la loi et aujourd’hui seuls 10 % de sites Internet français sont accessibles. Le handicap invisible, dont on parle de plus en plus, a très peu été traité aussi, nous donnons donc des conférences sur ce sujet, dont une le 22 mai prochain à la MIETE. En résumé, la loi a permis des progrès mais il y a encore et il y aura toujours du boulot ! » conclut Marie-Laure Galland.

 

Sensibilisation et formation, le levier pour accélérer l’accessibilité

« Nous travaillons beaucoup avec les collectivités territoriales. On nous demande par exemple de venir tester une nouvelle construction et nous on vient en fauteuil ou avec une personne non-voyante et on se rend tout de suite compte si c’est adapté ou pas. Nous sommes dans les commissions accessibilité de la direction départementale des territoires (DDT) notamment sur la délivrance des permis de construire. Nous formons et aidons les ERP à se mettre aux normes, notamment avec des audits, et on va mettre prochainement en ligne un webinaire gratuit de 30 min sur le registre d’accessibilité obligatoire. Il nous semble important de former tous les professionnels. Sensibiliser et former pour mieux connaître et donc agir. Pour la sensibilisation, nous donnons des conférences, nous organisons des ateliers vis ma vie, nous faisons des mises en situations très éclairantes sur les difficultés rencontrées au quotidien par les personnes en situation de handicap. Nous signons des pétitions, nous militons, nous expliquons. » partage Marie-Laure Galland.

« Ça ne va pas si vite que l’on voudrait car souvent ils ne mesurent pas ce qu’il faudrait mettre en place pour que ça progresse », explique Jean-Joseph Parriat. « Cela progresse mais on vient de tellement loin », poursuit Jean-François Roussot, « il faudrait une prise de conscience des enjeux de l’accessibilité par tous et pas juste par les PSH, il faudrait que ce soit un enjeu global de société pour que ça évolue, la formation et la sensibilisation nous semble donc un levier important pour accélérer les changements que l’on demande ».

 

Les solutions pour la société idéale de demain

CARPA développe des ateliers où ils réfléchissent ensemble à la société idéale et à ce qu’il faudrait mettre en place pour qu’elle ait lieu. Du dernier échange est ressorti : le besoin de faire de la formation et sensibilisation (politiques, bailleurs, bureaux de contrôle, employeurs, grand public) ; la nécessité de faire appliquer les lois ; mettre en place des quotas ; instaurer des consultations obligatoires en amont des projets… « Et on doit mettre des crans, pour s’assurer qu’on ne pourra pas revenir en arrière sur les victoires obtenues », précise Jean-François Roussot.

« On trouve toujours des solutions pour tout, mais il faut l’adapter à chaque situation. Par exemple, une rampe amovible ne coute pas cher et on en prête mais il faut faire attention à l’inclinaison, à la largeur du trottoir afin qu’elle ne soit pas dangereuse pour la PSH… La mise en commun d’appareils aussi est une solution. Par exemple, pour l’auditorium, on a recommandé un élévateur pour l’accès à la scène des PSH car les salles de spectacles sont souvent accessibles mais les scènes et coulisses, pas du tout. Nous avons participé à son financement, il est aujourd’hui stocké chez Cagibig, à Vaulx-en-Velin, et on peut le louer. Inclusiv’events qui propose du matériel adapté pour les événements comme des planchers et gilets vibrants pour ressentir la musique, ou des chemins d’accessibilité, stocke aussi son matériel là-bas », nous explique Marie-Laure Galland.

Comme autres solutions pratiques, on peut penser à l’utilisation plus automatique de la langue des signe (LSF), PAIPS et AMAAC propose d’ailleurs des bars en LSF pour les événements ; de la méthode Facile à lire et à comprendre (FALC) qui permet de rédiger des textes accessibles aux personnes avec un handicap mental ou des difficultés de compréhension ; de la communication alternative et améliorée (CAA) pour toutes le personnes souffrant d’un trouble de la parole et du langage (avec des signes, des symboles ou autres). « La signalétique est d’ailleurs un enjeu peu mesuré mais important dans l’accessibilité » ouvre Marie-Laure Galland.

Dany Florensson et Laurianne Ploix

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