

Un projet ambitieux est actuellement en cours d’expérimentation en France : celui qui permettrait de recharger sa voiture électrique sans même s’arrêter, simplement en circulant sur l’autoroute. Testée sur l’A10, au sud-ouest de Paris, cette technologie est portée par plusieurs structures mêlant secteur public et privé, comme l’Université Gustave Eiffel, Hutchinson ou encore ElectReon, et pilotée par Vinci Autoroutes, concessionnaire de l’A10.
Elle incarne une innovation mondiale, capable de repenser nos infrastructures routières et de nous ancrer dans l’ère de la mobilité durable. Son déploiement a débuté au printemps de cette année, mais ce n’est là qu’un avant-goût des ambitions à venir et des bénéfices attendus, tant pour les usagers que pour l’environnement.
Recharger son véhicule électrique en roulant sur des voies adaptées
Pour fonctionner, la route doit être équipée pour fournir de l’électricité en continu aux véhicules. Cela peut se faire grâce à différentes technologies. Par exemple, le rail conducteur au sol, qui ne s’active que lorsqu’un véhicule compatible passe dessus. Celui-ci est équipé d’un bras articulé qui descend pour établir un contact avec le rail et capter l’énergie durant le trajet. Cette technologie est également testée en France, dans le projet eRoad Mont-Blanc. Une autre solution sont les caténaires aériennes. Ici, ce n’est pas sous le véhicule que tout se passe, mais au-dessus, avec une ligne électrique suspendue. Ce système, réservé aux poids lourds de par leur hauteur, fonctionne grâce à un pantographe installé sur le toit du camion. Déjà testée et validée en Allemagne et en Suède, des tests sont prévus en Alsace d’ici 2026. Enfin, il y a la recharge par induction, autrement dit, sans contact. À l’aide de bobines dissimulées sous la chaussée, un champ magnétique est créé lorsqu’un véhicule passe, et est capté par une autre bobine placée sous le véhicule, transformant cette énergie en électricité pour recharger la batterie. En résumé, la route devient une plaque à induction géante et c’est précisément ce qui est testé sur l’A10. Même si chaque technologie présente des limites ou contraintes, elles partagent un objectif commun et porteur d’avenir : permettre la recharge en mouvement, alléger la dépendance aux batteries, et rendre la mobilité électrique plus fluide et durable.
Récupérer 50 % de la batterie en 10 minutes
La démonstration grandeur nature sur l’A10 se déroule sur un tronçon de 1,5 à 2 km, avec près de 1 000 bobines espacées de 1,5 mètre. Baptisé
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