Belle renaissance pour le plus ancien marché couvert de Lyon, construit en 1838. Inaugurée le 30 novembre par le maire de Lyon, Mr Képénékian et la maire du 1er arrondissement, Mme Perrin-Gilbert, la halle de la martinière a retrouvé son but originel, fournir en produits alimentaires les habitants de la Presqu’ile, le tout avec une forte conscience écologique et éthique. Cinq enseignes ont investi la halle, avec pour buts communs de promouvoir une nouvelle philosophie de consommation et de redynamiser le quartier.
Après 6 ans d’attente, 8 mois de chantier et des travaux estimés à 1,4 millions d’euros, la halle a ouvert à nouveau ses portes avec une surface de vente de 400 m2. La ville de Lyon reste propriétaire et accorde un bail d’une durée de quarante ans à un collectif d’entrepreneurs de l’Economie Sociale et Solidaire.
Les clients de l’ancienne halle sont de retour pour découvrir le nouveau lieu de consommation et de convivialité. Les premières réactions sont positives, non seulement sur la qualité des produits proposés mais aussi sur l’aménagement de l’espace en lui-même. Le sol d’origine en pierre a été conservé, des matériaux nobles tels que le bois et le verre ont été majoritairement utilisés et les façades en verre permettent à la halle d’être ouverte sur la rue. A la nuit tombée, les lumières de la halle rayonnent et attirent immanquablement.
L’inauguration
En guise de proclamation officielle de l’ouverture de la halle, un long ruban tricolore est découpé par les élus présents et les nouveaux acteurs qui font aujourd’hui l’âme de ce lieu. Puis tout ce petit monde entre dans la halle pour découvrir plus en détail les différents espaces. Mme Perrin-Gilbert rappelle l’histoire de la halle de la martinière, la genèse du projet, les obstacles rencontrés et les multiples sollicitations de grands groupes, la naissance du collectif d’habitants « Halle Mart » qui a convaincu l’architecte Bruno Cateland et qui a trouvé le financeur, « ETIC Foncièrement responsable», société fondée par Mme Cécile Galoselva.
Puis le collectif Halle Mart exprime sa satisfaction de voir ce projet se concrétiser, avec la mise en avant de l’humain, du circuit court et de la logique de coopérative.
Et s’en suivent les interventions de Mr Fabien Besson pour « ETIC Foncièrement Responsable », Bruno Cateland, architecte des halles qui explique sa volonté de conserver l’esprit d’origine des halles et de les ouvrir sur l’espace public, François Huvet de Moi pur jus et Cécile Le Gal de l’épicerie des halles.
Enfin, le maire de Lyon, Mr Képénékian, témoigne lui aussi de sa satisfaction de voir ce lieu emblématique du 1er arrondissement revivre. Il salue l’action toute particulière de Nicole Gay, adjointe au maire de Lyon chargée de la préservation et du développement du patrimoine immobilier et de Fouziya Bouzerda, vice-présidente de la métropole de Lyon.
Il rappelle l’importance d’une bonne alimentation pour la santé, l’importance de l’Economie Sociale et Solidaire et rend hommage à tous les acteurs qui ont permis de faire revivre la Halle de la Martinière.
Les enseignes à retrouver sur place
L’Epicerie des Halles, coopérative en lien avec le Groupement Régional Alimentaire de Proximité (GRAP) et Prairial.
Cuisine Itinérante, traiteur éco-responsable.
Moi Pur Jus , gamme de jus de fruits et légumes bios, cuisine sans lactose et sans gluten, lieu d’expériences bien-être.
La Criée des Monts d’or, poissonnerie, traiteur, bar à huîtres.
Madamann, crêperie comptoir.
L’histoire des Halles
D’inspiration néo classique, elles ont été construites en 1837 par René Dardel, architecte de la ville de Lyon. Au départ, elles comptaient 112 échoppes réparties sur 2 ailes. L’aile sud a été démolie en 1903 pour élargir la rue de la martinière. L’aile nord a continué à accueillir des commerces alimentaires. Puis les années 60 et l’avènement de la grande distribution ont attiré les consommateurs en dehors des villes, et les halles la martinière ont ainsi vu leur fréquentation diminuer et les commerçants sont peu à peu partis.
Puis les années 2000 voient arriver un changement des mentalités et des modes de consommations. Les consommateurs veulent de la proximité, de la qualité. Après un premier projet de réhabilitation en 2003 et une rénovation à minima, la halle de la martinière ferme ses portes en 2011. Débute alors une vaste concertation des habitants et des commerçants du quartier, et le travail conjoint de multiples acteurs a aujourd’hui abouti au renouveau de ce lieu.
Arnaud Desrue
La solution proposée : réinvestir les lieux du Patrimoine avec les acteurs actuels de l’ESS.