

L’idée principale du concept de garde-robe capsule est de se constituer un dressing soigneusement réfléchi où les différentes pièces s’accordent aisément entre-elles. L’objectif est alors de limiter le nombre de vêtements pour consommer moins mais mieux. Conserver l’essentiel permet d’alléger son quotidien (gain de temps, économies d’argent) mais aussi d’adopter un comportement raisonné dans une logique de développement durable.
La garde-robe capsule en pratique
Trois étapes suffisent pour créer une garde robe durable composée d’essentiels, d’intemporels de bonne qualité harmonieux les uns avec les autres.
1- Trier en se posant les bonnes questions :
- Est-ce que ce vêtement me va bien? Est-ce que je me sens bien dedans?
- Est-il utile?
- Est-ce que je peux l’assortir facilement?
Ce tri permet de réaliser trois piles. Une première de vêtements à garder, une deuxième de vêtements hors-saison à ranger et une troisième de vêtements à donner, à vendre ou à recycler.
2- Déterminer son style vestimentaire par la composition ou l’imagination de tenues esthétiques et faciles à porter au quotidien. Choisir une couleur de base, noir ou bleu-marine le plus souvent, l’associer à trois couleurs complémentaires au maximum. Cette technique garantit la correspondance des pièces choisies.
Prendre en compte son style de vie (travail en extérieur, nécessité de porter un costume…) est aussi une indication de la nécessité de certains vêtements.
3- Après avoir déterminé la composition de notre garde-robe et sélectionné les pièces à conserver, peut-être faudra-t-il envisager l’achat de certains vêtements intemporels et indispensables. Pour cela, acheter de façon éthique et durable, notamment grâce aux vide-dressing ou aux marques éco-responsables, permet d’associer qualité et action engagée.
Les enjeux de la consommation vestimentaire
Des études récentes et des événements rendus médiatiques ont mis en lumière des pratiques aujourd’hui remises en cause. A titre d’exemple, l’effondrement du Rana Plaza en 2013, immeuble qui abritait 6 usines textiles, a questionné les conditions de travail peu éthiques d’ouvriers œuvrant pour des marques internationales telles que GAP, Benetton, Mango… Chaque seconde, une benne à ordures de textiles est déposée en décharges, nous apprends un rapport de la Fondation Ellen Mac Arthur (“A new textiles economy : Redesigning fashion’s future”, décembre 2017). En moyenne nous achetons 60% de vêtements de plus qu’il y a 15 ans et les conservons moitié moins longtemps (ADEME, Agence de l’Environnement et de la Maîtrise de l’Energie, “Le revers de mon look”, septembre 2018).
Si le plaisir de se vêtir est partagé par beaucoup, il est difficile dorénavant de fermer les yeux sur les effets de cette consommation à l’échelle mondiale. L’éclairage médiatique à propos de ces pratiques permet l’émergence d’une nouvelle demande de consommation à laquelle le marché du textile doit s’adapter.
L’essor des vide-dressing et des friperies montre un passage à l’acte des consommateurs. La création de nouveaux labels tels que GOTS (Global Organic Textile Standard), Naturleder ou Ecolabel à l’échelle européenne concrétise le changement de perception des industriels.
S’inscrivant dans la lignée de la prise de conscience éthique et écologique des conséquences de la surconsommation, le concept de garde-robe capsule réponds au principe de “consom’action” : Chacun, dans son quotidien, peut agir pour consommer de manière plus responsable.
Perrine Villepreux
La solution proposée : Envisager sa garde-robe consciencieusement : Choisir un nombre précis de pièces intemporelles et harmonieuses. Privilégier les achats de qualité éthiques et durables.
Sources :
https://www.ellenmacarthurfoundation.org/assets/downloads/publications/A-New-Textiles-Economy_Full-Report.pdf
https://www.ademe.fr/revers-look