La Camerounaise Djaili Amadou Amal, surprise de la sélection du prix Goncourt cette année, a été retenue parmi les quatre finalistes. Son roman « Les Impatientes » aborde les thèmes forts du mariage forcé, du viol conjugal et de la polygamie. Une parole féministe, francophone et libérée.
Un roman d’inspiration autobiographique
L’écrivaine camerounaise pensait quitter la course. Publiée pour la première fois en France, elle a pourtant bien été retenue parmi les quatre finaliste du prix Goncourt 2020. Son roman a forte teneur autobiographique aborde les sujets du mariage forcé, du viol conjugal et de la polygamie à travers l’histoire de trois femmes confrontées à la violence.
Comme ces femmes, Djaili Amadou Amal est peule, musulmane et originaire de Maroua dans le nord du Cameroun où se situe son roman. Mariée de force à 17 ans à un homme politique, l’écrivaine a connu des situations proches de celles de ses héroïnes. Déjà auteure de trois romans, Djaili Amadou Amal a obtenu le prix Orange du livre en Afrique et a également crée l’association Femmes du Sahel, pour l’éducation des filles de la région.
En finale à ses côtés, Hervé Le Tellier pour son ouvrage L’anomalie (Gallimard), Maël Renouard avec L’historiographe du Royaume (Grasset) ainsi que Camille Toledo pour Thésée, sa vie nouvelle (Verdier).
La remise du prix reportée en solidarité avec les librairies indépendants
Le plus prestigieux des prix littéraires français, qui devait être décerné le 10 novembre, a décidé de reporter sa remise de prix afin de soutenir les petites librairies obligées de fermer pendant le confinement. Nous ne connaîtrons donc l’heureux gagnant que plus tard. Pour réserver des livres dans les librairies indépendantes de Rhônes-Alpes, vous pouvez utiliser le site Chez-mon-libraire.fr.
MA
Crédit photo : DR pour Jeune Afrique