Des chercheurs de Harvard ont publié, en janvier dans la revue Science, les résultats d’une étude prouvant le lien de causalité entre l’infection au virus d’Epstein-Barr et le développement de la sclérose en plaques. Ils espérent, en créant un traitement contre le virus, prévenir et traiter la maladie.
Les chercheurs ont suivi pendant 20 ans environ 10 millions de jeunes adultes. Ils publiaient des résultats attendus : le risque de contracter la sclérose en plaques semble multiplié par 32 après avoir été infecté par le virus d’Epstein-Barr, mais reste inchangé après l’infection par d’autres virus. En identifiant un probable responsable (ou du moins une condition nécessaire mais probablement insufisante, du fait que toutes les personnes contaminées ne développent pas de sclérose) et en mesurant le temps d’infection (environ 10 ans), les chercheurs font avancer la recherche. Moderna vient d’ailleurs d’annoncer démarrer des essais cliniques sur des humains d’un vaccin contre le virus d’Epstein-Barr.
Pour rappel, la sclérose en plaques est une maladie auto-immune du système nerveux central : un dysfonctionnement du système immunitaire entraîne des lésions pouvant entraîner des perturbations motrices, sensitives, cognitives, etc.
Laurianne Ploix