Après plus de 15 ans de discussions, les États membres de l’ONU ont finalisé, samedi 4 mars, le premier traité international de protection de la haute mer.
Les délégué·e·s ont finalisé un texte qui ne peut désormais plus être modifié sur le fond. Il sera adopté après relecture par les services juridiques et traduction dans les six langues officielles de l’ONU. En outre, il n’entrera en vigueur qu’une fois qu’au moins 60 pays l’auront signé et adopté légalement. Le texte, destiné à protéger la haute mer, concerne donc les zones maritimes qui ne sont sous la juridiction d’aucun Etat, aussi appelées eaux internationales, représentant plus de 60 % des océans et près de la moitié de la planète. À l’heure actuelle, seulement 1 % de ces eaux fait l’objet de mesures de conservations. Les États souhaitant pêcher ou naviguer en haute mer doivent respecter les conditions de la Convention de Montego Bay sur le droit de la mer de 1982. Cependant cette convention ne prend pas en compte les nouveaux enjeux autour de la haute mer, avec par exemple l’apparition de nouvelles technologies pour exploiter les ressources présentes dans ces milieux. Le contenu exact du texte n’a pas été publié mais il devrait permettre de créer des aires marines protégées dans les eaux internationales. Les associations engagées en faveur de l’environnement n’ont toutefois pas manquer de rappeler la lutte en cours contre l’exploitation minière en eaux profondes.
Lola Bénas à partir de UN.org