Et si la meilleure manière de rencontrer la différence, c’était de se construire des points communs ? Depuis sa création en 2020, l’association cyclAvenir a l’ambition de répondre à divers enjeux entre écologie, santé publique, inclusion sociale, insertion professionnelle, mobilité, ou encore mobilisation citoyenne… Tout cela à travers un outil : le vélo.
Basée à Paris, cette « vélo-école sociale » a développé plusieurs programmes ciblant des publics adolescents et adultes en situation de précarité et/ou d’exil (réfugiés, demandeurs d’asile, personnes avec un parcours de rue…). En s’Elle(s) ! Le vélo pour toutes est le premier d’entre eux et s’adresse en particulier aux femmes.
Pendant 3 heures par semaine sur 6 mois, les femmes accompagnées, apprennent à faire du vélo puis à perfectionner leur conduite en milieu urbain, avant de participer à des visites thématiques encadrées par des guides conférenciers, qui ont vocation à leur donner quelques clefs de compréhension de la société française.
Depuis le début du programme, 320 femmes ont appris à faire du vélo, 150 d’entre elles ont acquis un vélo grâce à CyclAvenir, et l’association a organisé plus de 640 heures de visites guidées de Paris. Le projet En s’Elles dépasse l’accès à la mobilité : il a pour vocation d’aider ces femmes à retrouver confiance en elles, tisser des liens, pratiquer la langue française et accéder à la culture, en plus de jouer un rôle dans leur insertion professionnelle.
« Le meilleur moment, c’est quand j’ai eu mon diplôme à la fin du programme. C’était une grande fierté […]. Avec les autres filles du groupe on se disait que si on a pu faire ça, on est capable de faire plein d’autres choses », témoigne Fatima, qui est passée du rôle d’apprenante (en 2021), à celui de bénévole. Comme Fatima, bon nombre d’apprenantes s’engagent auprès de l’association suite au programme et sont alors formées au Brevet Initiateur Mobilité à Vélo afin de devenir co-animatrices, et peut-être un jour Educatrices Mobilité à Vélo.
Lucie Bondu