

L’Organisation internationale pour les migrations (OIM) est une organisation internationale dépendant de l’ONU. Créée dans les années 1950 pour gérer l’émigration des déplacés et réfugiés économiques européens, elle s’appelait initialement Comité intergouvernemental pour les migrations européennes (CIME) après être passée par un stade provisoire. Elle assuma notamment la responsabilité de la réinstallation d’environ 180 000 réfugiés hongrois ayant fui en Autriche et en Yougoslavie en 1956/1957.
L’OIM agit sur le principe selon lequel les migrations s’effectuant en toute légalité et dans le respect de la dignité humaine sont bénéfiques à la fois pour les migrants et pour la société. L’organisation définit sa mission selon 4 points : relever les défis croissants de la gestion des flux migratoires, favoriser la compréhension des questions liées à la migration, promouvoir le développement social et économique à travers les migrations et œuvrer au respect de la dignité et du bien-être des migrants.
Pour cela, l’OIM fournit une assistance internationale en matière de migration, conseille et aide les états dans leur politique migratoire, prend part aux réponses humanitaires en coordonnant les migrations liées aux situations de crise ou d’urgence, construit des programmes facilitant le retour volontaire et la réintégration des réfugiés, etc.
Les enjeux de la migration genrée
Pour comprendre les enjeux de la migration, l’OIM publie un rapport sur l’état de la migration dans le monde (que vous pouvez retrouver en suivant le lien www.iom.int/wmr). Dans le dernier, publié en 2020 sur des chiffres 2019, on peut voir qu’entre 2000 et 2020 la proportion de la population mondiale en situation de migration est passée de 2,8 à 3,5 %, la part des femmes de 47,5 à 47,9 %. Le dernier rapport souligne, par ailleurs, la montée des migrations liées à des problématiques environnementales dues au réchauffement climatique. L’organisation dispose également d’un site de données concernant la migration (migrationdataportal.org). L’image ci-contre en est extraite et illustre le pourcentage de femmes parmi les victimes de trafics. Nombre de pays sont au-dessus des 75 %, la Chine est à 88 %, la Russie 85 %, les Etats-Unis 92 %, l’Allemagne 80 %, l’Ethiopie 79 %, la Géorgie et la Tanzanie 100 %. Un planisphère qui illustre la vulnérabilité particulière des femmes dans les mouvements migratoires, à l’échelle internationale.
L’OIM agit donc pour limiter les dangers de la migration. Elle dispose, entre autres, de deux bureaux spéciaux de liaison, à New-York et à Addis-Abeba. à l’échelle de l’Ethiopie, pays sur lequel nous nous focalisons dans cette édition, sur les mois de septembre et octobre 2019, l’OIM a recensé 11 000 retours forcés d’Arabie Saoudite parmi lesquels 331 personnes vulnérables ont été assistées dans le transport et l’hébergement. 11 400 visites médicales ont eu lieu, 45 000 individus ont profité d’actions de sensibilisation à l’hygiène, 16 500 ont bénéficié d’hébergement d’urgence, 5 400 réfugiés ont été aidés pour des migrations à l’arrivée en Ethiopie et 500 pour leur départ du pays. Retrouvez dans la rubrique suivante des actions mises en place pour aider les femmes en migration dans ce pays de la corne de l’Afrique.
Laurianne Ploix
