

Fin décembre, le texte autorisant l’interruption volontaire de grossesse a été validé par un vote au Sénat argentin. Refusé deux ans plus tôt, il permet l’avortement sans conditions, qui était jusqu’alors autorisé uniquement en cas de viol ou de danger pour la vie de la mère.
Une foule munie de drapeaux et t-shirts verts en faveur de l’avortement a envahi les rues de Buenos Aires à l’annonce du résultat du vote. Pour les militantes, cela permet de sauver des vies, à l’heure où environ 38 000 femmes sont hospitalisées à la suite de complications d’avortements clandestins, chaque année, en Argentine. Selon le Gouvernement, elles seraient entre 370 000 et 520 000 à pratiquer des avortements clandestins chaque année dans le pays.
Trente-huit sénateurs ont approuvé le texte, vingt-neuf s’y sont opposés et un s’est abstenu. Pour apaiser les débats mouvementés dans le pays où la question fait toujours débat, les médecins pourront opposer « leur objection de conscience » et une « allocation des 1 000 jours » a été crée pour soutenir les mères et leurs enfants dans leurs premiers jours, afin de limiter les avortements économiques. L’Argentine rejoint ainsi l’Uruguay, le Guyana et la ville de Mexico sur le continent latino-américain.
LP
Article issu du TVB 48