Selon une étude de Booking.com en 2019, 73 % des voyageurs internationaux ont l’intention de séjourner au moins une fois dans un hébergement écoresponsable. Des labels touristiques existent pour identifier les établissements menant un effort particulier sur les sujets environnementaux et durables. Tour d’horizon de certaines labellisations existantes.
Un label pour l’hébergement touristique et la restauration
Le label La Clef Verte, créé en 1998, atteste de pratiques écologiques plus respectueuses dans le secteur de l’hébergement (hôtels, campings, auberges de jeunesse…) et la restauration. Par exemple, la gestion de l’eau doit être optimisée (robinetterie, arrosage), les déchets triés ou compostés, les emballages recyclés. Le choix de l’éclairage et du chauffage doit favoriser l’économie d’électricité, tandis que l’achat de produits bio doit être privilégié pour l’alimentation et les produits d’entretien. Les établissements doivent aussi proposer des loisirs qui ne nuisent pas à la nature.
Le label Ecogîtes, créé en 2003, par les Gîtes de France répond aux mêmes exigences, auxquelles s’ajoutent les notions d’écosystème et de bio-construction : l’architecture doit être cohérente avec le paysage et les constructions être les moins énergivores possible (bois, solaire, récupérateur d’eau de pluie). Un autre label, Green Globe, créé en 1999, concerne tous les professionnels du tourisme et du voyage (hébergement, transport, restauration…).
Un label pour les plages et ports de plaisance
Le label Pavillon Bleu, créé en 1985 par l’Office français de la Fondation pour l’éducation à l’environnement, identifie les communes et ports de plaisance qui intègrent les problématiques environnementales dans leur politique de développement économique et touristique. Ce label atteste de l’existence d’équipements visant à minimiser l’impact des touristes, notamment sur les plages (présence de poubelles de tri, de toilettes…). Les ports de plaisance labellisés doivent proposer aux plaisanciers un système de récupération des eaux usées, des zones de récupération de déchets, une aire de carénage sans rejet… Les communes et ports concernés doivent également s’engager à mener des actions de sensibilisation à la protection de l’environnement.
Un label pour les agences de voyage
Le label ATR (Agir pour un Tourisme Responsable), créé en 2004, concerne les tour-opérateurs et voyagistes. Il récompense un comportement éthique visant à minimiser les effets pervers du tourisme en évitant les pièges de l’industrie touristique. Il s’agit essentiellement de préserver les patrimoines culturels des pays visités et leur environnement, d’impliquer et de respecter les populations locales. Mais des exigences sur les agences en France sont aussi évaluées.
Un label pour les pays d’Europe
L’écolabel Européen est le label écologique européen officiel utilisable dans tous les pays membres de l’Union. Il concerne des produits (alimentaire, hifi…) et des services comme l’hébergement (camping, gîtes, hôtels et villages de vacances). Mis en place en 1992 par la Commission européenne, sa certification est contrôlée tous les deux ans par l’ADEME (Agence de l’Environnement et de la Maîtrise de l’Energie) et l’AFNOR (Association française de normalisation), après un audit portant sur 60 critères : utilisation et achat d’énergies renouvelables, valorisation et tri des déchets, lutte contre le gaspillage (interdiction des portions individuelles), emploi de produits éco-certifiés, sensibilisation des employés et de la clientèle… Fin 2019, 208 hébergements étaient certifiés en Europe.
Ingrid Chamond
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