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Cosearching : trouver un emploi ensemble grâce à l’intelligence collective

30 octobre 2024Aucun commentaireLaurianne

Le cosearching est un programme innovant de huit semaines, conçu pour transformer la recherche d’emploi en une expérience collaborative. En petits groupes d’environ 10 personnes, guidés par un facilitateur, les participants misent sur l’intelligence collective pour s’entraider et atteindre leur objectif commun : décrocher un emploi. Disponible à Bruxelles et en Wallonie, ce projet pilote a éré lancé en 2019 par Actiris collabore, initialement, avec trois associations expertes en intelligence collective : Activ’Action, Cocorico-searching et Divers Gens.

 

Le terme « co-searching » est né de la contraction des mots « cooperation » et « job searching », reflétant l’idée d’une recherche d’emploi collaborative. Ce concept trouve ses origines au Portugal, au début des années 2010, dans un contexte marqué par la crise financière de 2008. À cette époque, les services publics portugais offraient peu de soutien aux chercheurs d’emploi. Face à cette situation, des citoyens ont spontanément pris l’initiative de se réunir, créant une dynamique d’entraide naturelle et innovante pour surmonter les défis du chômage.

 

Du Portugal à la Belgique, l’évolution du  Cosearching 

 

Contrairement au Portugal, où le co-searching est né de manière spontanée, cette alternative a été introduite en Belgique grâce à une initiative d’Actiris. En 2019, Actiris a lancé un appel à projets pour mieux répondre aux besoins des chercheurs d’emploi domiciliés en Région de Bruxelles Capitale et inscrits auprès de ses services. Plutôt que de confier le projet à un seul acteur, Actiris a choisi de collaborer avec trois organisations présélectionnées : Activ’Action, Cocorico-searching et Divers Gens. Cette approche visait à mettre en pratique l’intelligence collective, non seulement au sein des groupes de chercheurs d’emploi, mais aussi entre les acteurs eux-mêmes, en faisant de la coopération le cœur du projet.

Au fil des années, le projet de Cosearching a évolué et accueilli de nouveaux partenaires. En 2020, Backstage Network a rejoint l’initiative et a créé une plateforme numérique, devenant un véritable réseau social pour chercheurs d’emploi.

En 2021, Tracé Brussels a rejoint l’initiative, rendant le projet indépendant sous le nom Cosearching.brussels, tout en assurant son bilinguisme. La même année, un Cosearching Center a été inauguré à BeCentral, offrant un espace dédié à la communauté d’entraide au sein d’un hub d’activités dynamique au cœur de la capitale.

En 2022, le projet a franchi une nouvelle étape avec son déploiement à Namur et dans le Brabant wallon, rendu possible grâce au soutien du Forem.

 

Vers une autonomie durable et un impact élargi 

L’objectif du Cosearching est de rompre avec les logiques de compétition et prévenir l’isolement des chercheurs d’emploi, en formant des groupes d’entraide autonomes. Il s’agit de favoriser la collaboration, la solidarité et le partage d’expériences pour permettre à chacun de progresser dans un cadre collectif et bienveillant.

Le rôle du facilitateur est essentiel dans la dynamique d’intelligence collective. Concrètement, il introduit des outils qui permettent au groupe de fonctionner efficacement et de manière harmonieuse. Ces outils incluent la prise de décision collective, la répartition des rôles, l’écoute active, la capacité à brainstormer et à faire émerger des idées innovantes favorisant une collaboration productive. En dotant le groupe de ces clés, le facilitateur contribue à créer un environnement où chacun peut s’exprimer, participer et avancer ensemble.

Au terme des huit semaines du programme, les groupes de cosearching atteignent un niveau d’autonomie complet. Ils sont capables de continuer à travailler ensemble de manière indépendante, en poursuivant leurs démarches et leurs échanges. Pour soutenir cette continuité, des espaces sont mis à leur disposition, offrant ainsi un environnement propice à leur développement à long terme. Ces lieux permettent aux groupes de maintenir leur dynamique collective même après la fin du programme. Cette autonomisation est l’un des facteurs les plus déterminants observés pour assurer un retour à l’emploi, car elle permet aux participants de rester motivés, engagés et de continuer à progresser ensemble.

À l’avenir, les cofondateurs du cosearching espèrent avant tout pouvoir reconduire le projet afin de le développer et d’en augmenter l’impact. Cela inclut notamment l’idée d’élargir le nombre de participants grâce à la décentralisation de leurs activités. Actuellement, l’initiative se concentre en Wallonie sur le Brabant-Wallon et Namur, mais il existe un potentiel de développement à Charleroi, Liège, Mons ou même Arlon. À Bruxelles, l’idée est d’établir des antennes de proximité dans certaines communes pour étendre l’accès aux services et toucher un public plus diversifié. Pour soutenir cette expansion, des locaux plus spacieux et des infrastructures adaptées seront nécessaires pour accueillir un nombre plus important de participants.

En plus de leur objectif de développement, les cofondateurs cherchent également à renforcer leurs liens avec les entreprises. Certaines d’entre elles cherchent à recruter et viennent proposer leurs services directement dans le cadre du programme. Elles organisent des tests, des entretiens d’embauche et offrent des opportunités concrètes aux participants. Certaines, comme Backstage, vont jusqu’à développer des initiatives telles que le label « les entreprises inspirantes ». Ces entreprises reconnaissent l’importance de soutenir des personnes en transition professionnelle, pour des raisons variées, en leur permettant de réintégrer le marché du travail. Les statistiques montrent que les participants au programme incluent une proportion significative des plus de 45 ans, souvent éloignés de l’emploi de longue durée, mais qui, grâce à ces initiatives, s’en rapprochent progressivement. Ce public, en retour, représente une richesse en compétences et en expérience, bénéfique pour les entreprises.

 

Une issue favorable pour plus de 70 % des participants

Selon les statistiques officielles d’Actiris de 2021, plus de 70 % des sorties du programme ont été jugées positives. Par « sortie positive », on entend soit la signature d’un contrat de travail, soit l’entrée dans un programme de formation pour acquérir de nouvelles compétences, soit encore le lancement d’un projet professionnel indépendant. Ce chiffre est basé sur un volume limité de participants, en lien avec la nature encore pilote du projet. En effet, le programme accompagne environ 400 chercheurs d’emploi par an, ce qui reste modeste comparé à d’autres initiatives. Bien que l’échelle soit encore réduite, cette initiative a suscité un intérêt croissant et est très appréciée par les bénéficiaires.

 

« Explorer ensemble de nouvelles pistes de solutions ».

 

Patricia, chercheuse d’emploi dans le secteur non-marchand, témoigne de son expérience enrichissante au sein du programme cosearching. Après huit semaines d’accompagnement, elle met en lumière les bienfaits de cette initiative : « Le cosearching m’a véritablement permis de sortir de l’isolement. J’ai découvert toute la richesse de l’intelligence collective en intégrant un groupe très diversifié, tant par nos âges, nos origines que nos parcours de formation. Ensemble, nous nous soutenons mutuellement et parvenons à explorer de nouvelles pistes de solutions. D’ailleurs, certains d’entre nous ont déjà retrouvé un emploi. »

Shanti, ayant également achevé les huit semaines du programme, a rejoint le même groupe autonome que Patricia. Ce groupe a été formé par des participants de plus de 45 ans désireux de s’unir pour faire face aux problématiques et défis propres à leur tranche d’âge. Au sein de cette communauté, Shanti est très heureuse de pouvoir parler de ses difficultés sans jugement et de contribuer au groupe grâce à l’expertise qu’elle a acquise au fil des années. Elle explique : « C’est une très belle motivation de pouvoir s’entraider en trouvant ensemble des idées innovantes et des solutions. Le cosearching nous fournit des locaux et des outils adaptés pour notre réussite professionnelle. Il est donc naturel pour moi d’apporter ma contribution au projet en retour. »

 

Priscilla Dubus

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