Mettre fin aux emballages en plastique ? Oui, mais pas seulement. Depuis le 1er janvier 2022, la loi anti-gaspillage pour une économie circulaire interdit, entre autres, le suremballage de certains fruits et légumes frais, les enveloppes plastiques qui couvrent les publicités ainsi que les journaux et magazines livrés, et la vente de sachets de thé et de tisane en plastique non-biodégradable. Le législateur vise une réduction de 20 % des emballages plastiques à usage unique et de 100 % des emballages plastiques dits « inutiles ».
La loi va plus loin et interdit également la destruction des invendus non-alimentaires. Chaque année, 630 millions d’euros de produits sont détruits en France, soit l’équivalent d’un peu plus de 7 fois la somme perçue pour le Téléthon en 2018. Parmi eux, on retrouve notamment entre 10 000 et 20 000 tonnes de produits textiles selon les chiffres annoncés par le gouvernement. Désormais, les entreprises auront l’interdiction de détruire les produits d’hygiène et de puériculture, les livres scolaires, les vêtements, les piles ou les produits électroniques et les meubles qu’elles n’auront pas vendus.
Ces produits neufs et en parfait état seront soit réutilisés soit recyclés. Dans le cas des produits de première nécessité, les invendus seront redistribués par le biais d’associations. Un moyen d’allier nécessité écologique et utilité sociale.
La loi prévoit également une simplification des règles de tri sélectif et un indice de réparabilité et de durabilité doit ainsi faire son apparition sur les équipements électriques et électroniques afin de lutter contre l’obsolescence programmée.
Antoine Desvoivre