Lundi 23 janvier, le ministre de l’agriculture Marc Fesneau a déclaré qu’il n’y aurait plus de dérogations pour l’usage des insecticides néonicotinoïdes, même sur les semences de betterave, respectant ainsi l’interdiction de la Cour de justice de l’Union européenne. Ces pesticides sont accusés de provoquer le déclin des pollinisateurs comme les abeilles.
Depuis 2018, ces insecticides étaient déjà interdits dans l’UE, mais une dizaine de pays utilisait des dérogations annuelles pour pouvoir préserver leurs rendements sucriers. Parmi eux, la France. Les agriculteurs utilisent ces insecticides notamment pour lutter contre un puceron vecteur de la jaunisse de la betterave. Mais les défenseurs de l’environnement les accusent de provoquer le déclin des autres insectes, notamment des colonies d’abeilles. Le gouvernement a donc renoncé à demander cette dérogation, provoquant l’inquiétude des 26 000 planteurs de betteraves. Pour les rassurer, le ministre de l’agriculture a annoncé la mise en place d’un dispositif pour couvrir le risque de pertes et garantir leur compétitivité, la France étant le premier producteur européen de sucre. Par ailleurs des alternatives à l’usage de ces nicotinoïdes sont à l’étude. C’est une belle nouvelle pour la biodiversité et notre santé.
Zoé Ferreira